La plupart des parents qui attendent un enfant ou qui cajolent un nouveau-né sont au comble du bonheur. Mais qu’en est-il quand ce bonheur tourne au cauchemar? Personne n’est à l’abri d’une fausse couche, d’une mort subite in-utéro, d’un accouchement difficile, ou d’une maladie incurable… alors parlons-en!
Le choc, le déni
Personne n’est préparé au deuil périnatal. Il s’agit d’une des pires formes de deuil. Le choc initial provoque souvent une dissociation : les parents continuent parfois à agir comme si le bébé était vivant. Ce déni est un mécanisme de survie. Il faut respecter leur rythme et offrir un soutien discret mais constant.
La douleur et la culpabilité
Vient ensuite une période de remords et de questionnements. Les parents cherchent des raisons, se sentent coupables. Ils ont besoin d’écoute et de réconfort, pas d’explications rationnelles ou de solutions.
La colère
La souffrance se transforme parfois en colère : contre la vie, la médecine, soi-même ou même l’enfant perdu. Ces paroles et gestes ne doivent pas être pris personnellement. Ils sont le reflet de la détresse psychologique.
Le marchandage
Les parents essaient de revenir à une certaine normalité : reprendre le travail, s’occuper. Ils se « distraient » pour ne plus penser. Ce besoin d’activité est une forme de déni actif. Il faut encourager la reprise en douceur et le respect de leurs limites.
La dépression et la douleur persistante
Cette étape peut être longue. L’absence devient réelle, définitive. L’isolement s’installe. Il est essentiel de continuer à parler de l’enfant disparu et de rester présent, même si le temps a passé. Le soutien ne doit pas s’essouffler.
L’acceptation et la reconstruction
Un jour, les parents arrivent à intégrer la perte. Ils peuvent rendre hommage à leur enfant de manière symbolique : album photo, tatouage, rituels, gestes créatifs. Le souvenir devient un moteur, parfois même une source de force intérieure.
Le deuil périnatal est un processus sans fin. Il y aura toujours des hauts et des bas. Honorer la mémoire de l’enfant est une manière saine d’apprendre à vivre avec l’absence.
Si vous vivez ce type de deuil, sachez que vous n’êtes pas seuls. Des ressources existent, comme Parents Orphelins.
[1] Ce texte ne se veut pas une vérité absolue. Le nombre et l’ordre des étapes peuvent varier. L’objectif est de mieux comprendre ce que traversent les parents.